In der Ausbildung ins Ausland - Erasmus+: "Au final, ça en valait la peine"

C’est son formateur à Sylt qui a eu l’idée du stage à l’étranger de Jana. Il était lui-même parti plusieurs fois à l’étranger et savait que la stagiaire était ouverte à de nouvelles expériences, puisqu’elle avait déjà passé deux ans en Écosse après son baccalauréat. « Grâce à sa propre expérience, mon formateur a pu directement me recommander des contacts à la Chambre de métiers », se souvient-elle. Grâce à une intermédiaire, Jana a ensuite passé un entretien pour obtenir une bourse Erasmus+. Le centre de formation professionnelle de Lübeck a également dû donner son accord, car le stage tombait pendant les heures de cours. « J’ai alors décidé de ne pas faire d’échange de groupe, mais d’organiser moi-même mon séjour. J’ai pris contact avec une agence à Bordeaux, qui m’a trouvé un stage et une famille d’accueil. »

Le premier stage à Bordeaux a néanmoins été un échec pour cette stagiaire. Elle n’avait le droit que de faire des tâches auxiliaires dans une boulangerie chaotique et était généralement livrée à elle-même. « Au bout de quatre jours, je n’en pouvais plus. Comme c’était un jour férié en France, j’ai d’abord appelé la Chambre de métiers en Allemagne. Ils m’ont donné le feu vert pour quitter cette boulangerie et chercher autre chose. » Le lendemain, Jana a également informé l’agence française. « Par pure frustration, je me suis rendue dans une pâtisserie sympa que j'avais déjà remarquée. J’y allais en fait juste pour manger beaucoup de gâteaux. Mais ensuite, je l’ai trouvée tellement géniale que j'ai simplement demandé si je pouvais y passer le reste de mon stage. J’ai commencé à y travailler deux jours plus tard et c’était vraiment génial », raconte la jeune femme de 26 ans.

Le conflit avec la première entreprise de stage lui a appris que la confiance en soi et la persévérance payent. Depuis février 2020, Jana Kalinauskas a terminé sa formation et travaille désormais comme pâtissière dans un petit hôtel de Constance. Elle tire encore aujourd’hui profit de son stage à l’étranger. « J'utilise plus souvent les techniques françaises que les techniques allemandes. Qu’il s’agisse d’une certaine position de la main pour appuyer sur des objets, c’est-à-dire pour leur donner forme, ou pour étaler une pâte de manière uniforme sur un plateau. C’est ce que j’ai retenu et je ne l’oublierai pas. » Par ailleurs, la confiseuse est toujours en contact avec sa deuxième entreprise de stage en France. « Surtout dans le domaine de l’artisanat, je ne peux que recommander cette expérience à l’étranger, car on fait les choses différemment dans chaque pays. Au final, ça en valait la peine. »